LE PILOTE DU ROI
Il est l'un des acteurs les plus insignifiants de l'histoire de la Nouvelle-France. Un personnage obscur. Un simple figurant. Un antihéros. Paradoxalement, il a donné son nom à deux meubles dorénavant immuables de la cité de Champlain: la côte d'Abraham et les Plaines d'Abraham.
HISTOIRE:
C'est en 1922 que la Compagnie du Pacifique Canadien fit don de ce monument érigé à la mémoire de Abraham Martin dit l'Écossais. Le monument est situé au quai Princesse Louise où accostaient les bateaux transatlantiques qui faisaient escale à Québec. L'inauguration a eu lieu le 12 mai 1922. Ce monument d'une hauteur de huit pieds a été dessiné et sculpté par Louis Hébert. L'inscription suivant est gravée dans le granite:
CE MONUMENT RAPPELLE AU PASSANT ABRAHAM MARTIN APPELÉ L'ÉCOSSAIS, PREMIER PILOTE ROYAL SUR LE ST-LAURENT QUI CULTIVA LE SOL DES ILLUSTRES PLAINES QUI PORTENT SON NOM
PIERRE DU MONUMENT: La colonne à base carrée, surmontée d'un globe terrestre que supportent quatre chardons, emblèmes de l'Écosse, et les bas-reliefs de fleurs de lis de France ont tous été sculptés dans un bloc monolithique de granite gris de Stanstead.
***
OUI: le plus beau mot de la Langue Française...
NON: celui-là que j'aime faire fuir...à l'Anglaise...
En souvenir de cette mémorable journée,
celle du Vendredi, le13 avril 2007...
***
Pour toi, mon cher Abraham,
Ange-Gardien de mes Plaines...
Entre les murs gris et les canons de ta beauté virile:
une journée passée dans les fortifications de TA ville;
L'Accueil de la Beauté: Abraham en son subtil sourire,
Recueil dans le Musée, les Plaines dans leur vacarme...
1759
La Beauté sans la Conquête, Wolfe qui bat Montcalm;
La Beauté dans sa Requête, le Loup dans sa montagne...
Le son des sangs, le son des armes, le bruit des larmes;
Le rang du Roi, les bras du drame, le cœur d'une dame...
1759
Et le reste...Et le reste des feuilles rouges qui tomberont;
Et le reste...Et le reste des richesses qui se confédéreront;
Et le reste...Et le reste des Lys que vos tombes fleuriront...
1759
Quand nous nous souviendrons,
et que peut-être nous reviendrons;
Quand nous nous marierons,
et que peut-être nous sourirons;
Quand nous nous retrancherons,
et que peut-être nous nous lierons...
Abraham Martin,
de toi surtout
JE ME SOUVIENS
Et voilà, je le savais, (sans le savoir), oui, je le savais: j'ai un LIEN avec TOI Abraham, et le voici: Marguerite Langlois, c'est...MOI...Oui, c'est moi, car Marguerite est mon prénom, et Langlois mon nom, et étrangement mon autre prénom est...LOUISE...comme cette jetée où tu reposes. Je savais qu'en croisant ton si magnifique sourire cet après-midi que j'avais un lien avec toi. Tu vois, je ne t'ai pas connu en vain cette semaine à mon école et je ne suis pas allée à ta rencontre pour rien en ce mémorable après-midi du Vendredi, 13 avril 2007...Mais je viens juste d'apprendre, "aux dernières nouvelles ", que tu aurais été jeté en prison à la suite d'une violence faite à une jeune fille de Québec. Dois-je croire ce que je lis, ou dois-je croire ce que tu ne m'as pas encore dit....?
Marie Marguerite Louise Langlois
Nuit du vendredi à samedi 14 avril
Samedi, 14 avril 2007
L’UTILE FRACAS
Dans le Ciel de Québec aujourd'hui,
aucun chant triste de moyenne corneille.
Dans le Ciel de Québec aujourd'hui,
aucun bourdonnement de petite abeille;
Que le souffle chaud de mon petit écureuil noir,
celui qui passe sur le blanc du reste de neige,
celui que son intérêt capte pour le BLEU du Ciel.
Mais de l'autre côté du Grand Fleuve,
le long de cette rivière qui marche,
le pleur d'un coyote écœuré de l'hiver,
et du littéraire.
Et ici, dans le sous-sol de la sans lumière,
une lueur, un espoir, un faible rayon rose,
et de la chaleur...
***
Cette année il n'y aura pas eu de sortie pour la Lectrice, elle préféra demeurer chez elle, dans SON propre Salon, pour essayer de lire ce qui lui restait à lire et...à vivre. Les invitations étant parfois ce qu'elle déteste le plus, tout comme le mot DÉSOLÉ, elle appris, avec les années, qu'il valait parfois mieux savoir quand s'éclipser.
Ferme la lumière, ne la gaspille surtout pas. Ouvre ton frigidaire, et bois tout ce que tu voudras...Le reste n'aura plus vraiment d'importance; le reste t'apparaîtra dans le coin de ta tanière... Enfin libéré de tout ton inutile fatras. Enfin acclamé par tous tes utiles fracas...
L'inutile Fatras
Je tissais de l'osier en rêvant de cordages
Les grincements de l'effort en long cri de girouette
des vies tombent
boules
roulent
foules qui fondent
volonté comme paresse conduisent au même rond-point fou
pour la caravane sans cible
étourdie de vortex
hécatombe
qui fleurissait d'idées
mais dont chaque geste
fut cassé de lapsus...
Coyote inquiet
Dimanche,15 avril 2007
LETTRE AU COYOTE
Je ne verrai personne d'autre que moi-même (et toi ) ce soir. ;-) Merci pour ton beau compliment, mais toi, tu devrais écrire un peu plus souvent...(J'aimerais que tu lises ce que j'avais écrit hier soir, suite à ma visite à la Maison de la Découverte, à propos d'Abraham Martin...et de tous ces beaux hasards...) Patrick est maintenant arrivé dans un autre monde, et moi j'ai quitté celui que j'ai aimé habiter un jour avec lui. Nous n'avons plus grand chose d'autre à se dire et à s'écrire. Il faut convenir qu'un jour TOUTE BONNE CHOSE A UNE FIN... Il sera toujours temps de repenser à tout ça...un de ces soirs...
J'aurais beaucoup aimé qu'on puisse se voir ensemble un jour tous les trois, mais je pense que j'ai la mauvaise manie de prendre mes rêves pour des réalités. Il n'y aura plus jamais rien de semblable pour la Lectrice que ce rêve qu'elle a fait un jour avec quelques uns des meilleurs auteurs outsiders, un rêve inoubliable...
Mais elle pense qu'il faut savoir s'éclipser, s'ôter du chemin du Ciel encombré des Auteurs mal léchés ;-) et poursuivre ailleurs d'autres stars, d'autres constellations, d'autres tempêtes solaires...Hier, j'ai pris la mesure de tout ce Temps qu'il me reste à nourrir, puis le pouls du monde qui m'entoure, plus celui de ceux que j'aime le plusse au monde: ça donne parfois des résultats assez surprenants, des résultats auxquels on ne s'attend pas du tout...
Enfin, c'est la Vie faut croire...On croit que l'on naît RIEN alors que l'on est TOUT... J'ai abandonné des mots, anciens ou nouveaux, pour ceux qui aimaient les trouver, ou les retrouver, maintenant je vais aller les ranger dans le fond de mes tiroirs sans fond...et peut-être qu'un jour de Grand Salon, en avril ou en novembre, j'ira les faire exploser en plein dans la face cachée de ce monde de...littéraires. ;-)
Je te remercie, Coyote inquiet, d'avoir été si patient (et impatient) avec moi, mais surtout d'avoir été LÀ, pendant mon Rêve de Lettres inter-minables, tu m'as permis de moins douter de moi et de mes talents...d'auteur. Ce soir, il m'a semblé qu'il n'y avait plus grand chose à te dire, ou à t'écrire, à propos de nous, de toi, de moi, de DFD, de LLK, de Pat B. etc...mais tu vois, encore une fois je t'ai encore écrit, pour partager ce qui restait de nous trois, pour ne pas oublier ce que tu es pour moi, parce qu'on ne saura jamais vraiment ce qui aurait pu advenir si...si on s'était vus un autre soir...
Tu sais, j'ai peut-être seulement deux VRAIS lecteurs qui me suivent sur mon blogue, mais ils comptent beaucoup pour moi, alors, tant qu'ils seront là, et ben, je laisserai aller tous les mots qui me viendront à l'esprit, qu'ils soient bons ou mauvais. Mes mots, mes phrases, toujours TROP longues, ;-) dans le sens des aiguilles d'un monde virtuel; mes mots, mes verbes, comme des folles girouettes, dans le sens agité de deux aiguilles...à tricoter...;-)
Merci d'être là
Marie Marguerite Louise xxx
P.S.: Prends bien soin de toi, et de tes amours...;-)
Coyote inquiet a dit:
Mon espèce d'émotionnelle, toi !... On s'est juste pas vus personne au Salon ou ailleurs cette année; pas grave, y'aura sans doute d'autres occasions un autre moment donné... Rien de dramatique là.
The Swamp’s Song a dit:
C'est ce que je disais. Tu peux maintenant retourner dans ta tanière, la swamp c'est pas tellement un endroit de prédilection pour les coyotes. Merci quand même d'être venu salir tes belles grandes pattes ici. ;-)
Dimanche 15 avril 2007
LES POLYGRAPHES
Sunday, April 15 th 2007
Storm causes floods, cancels 400 flights
A powerful storm is driving up the East Coast with threats flooding for parts of Pennsylvania, Delaware and New York. Coastal Long Island could see some of its worst flooding in 14 years when the hard-blowing nor'easter begins whipping through New York City, officials said.
***
n'espère plus que le reste. rien d'autre que le geste. digère le mot, fais la sieste. être seul à vouloir tout. dormir sur le sourire de tes rêves. envahir la serre. demeurer ensemble sous le dôme. la moule zébrée nous coupera un pied. son espace absorbe le nôtre. je ne suis pas venue. tu es sans cesse parti. on naît pas pour rien. on devient tout. ranger les jouets. sortir le tablier. cuisiner les mots du jour. peigner le vent dans le bon sens. attraper des papillons pour les crucifier dans le Salon. rien d'autre à ajouter. le gâteau sans poudre magique a fini quand même par lever. le glaçage à l'érable l'a relevé. le Beauceron a gémit. la sève de ses péchés a fini par sécher. il n'est resté de nous que ce qu'il devait rester. des phrases sans nom. des saisons inachevées. une musique sans conséquence. une parole d'évidence. s'asseoir. dormir. rêver. se lever. manger. se relever. et différer. le blanc dans le coin de tes yeux. le sang sur le bout de ton doigt. l'encre que j'ai vue noire. le soir que j'ai rendu à l'aurore. le lapin est revenu. il a réintégré sa cage. son manteau de poil est devenu rose. son manteau qui le préserve de toute chose. son museau m'a léché. son regard m'a amadoué. n'espère pas plus de mes restes. ne fais rien d'autre que le geste. digère mes mots et fais la sieste. sois seul à vouloir tout. dors sur le sourire de mes rêves. absorbe ce qui me déleste. la rareté de nos sels sur nos peaux. l'absence de territoire. Athur Conan Doyle. l'étude en rouge. une histoire de vengeance et de jalousie. l'écriture alimentaire. les polygraphes. et ainsi de suite. une femme m'a hébergée. un Holmes m'a romanpoliciée. et le coupable était un faux cocher.
elquidam
Lundi, 16 avril 2007
ACCUSÉ DE " RÉCEPTION "
In memoriam
J'accuse l'été qui arrivera bientôt, car il me faudra fermer Les Fenêtres Ouvertes (et les émotions qui vont avec). Tout et Rien, On and Off, ces personnages incendiaires qui servent mon inspiration depuis un bon moment sont enfin arrivés à maturité, il me faut donc les abandonner ICI, en plein milieu d'un champs de roses épineuses. Leur évolution (ou leur révolution, c'est selon) ira se poursuivre ailleurs: dans un couloir, un cachot, un train, une roulotte, une cave, un cerveau, on ne sait pas trop encore, l'Avenir parlera pour eux...
L'été arrivera bientôt, il me faudra donc fermer Les Fenêtres Ouvertes, aller les " poster " ailleurs, à la Réception du plus vieil hôtel de la ville, et peut-être qu'une autre sorte d'inspiration veillera alors à faire écrire à une Louve jadis hurlante, ses manque de mots, ses manques de roses...
L'été arrivera bientôt. Le sol, comme les pleurs, s'asséchera. Les fleurs à nouveau pousseront. Les cœurs comme toujours seront à l'abandon...
Mardi, 17 avril 2007
DIODES
À force de croire dans l'imaginaire,
celui-ci devient réel.
Gary Victor
écrivain haïtien
***
COURANT
DANS
LE
CIRCUIT
EN
FONCTION
DE
LA
TENSION
AUX
BORNES
DE
LA
DIODE.
***
TOME I
Le Roman de nos courants naissants meurt
au moment imprévisible de vos couchants.
Tout et Rien, revenus de leur ballade dans
le Ventre Béant de l'Outre-Monde, se sont
serrés les coudes à genoux pour ne plus être
à court d'idées. Les Diodes aidant, elles auront
permis au Temps Perdu de les semi-conduire
l'un vers l'autre dans le bon sens des aiguilles
de l'une des montres molles de Salvador Dali.
Le Reste m'appartient, ce reste qui n'est RIEN.
Mercredi,18 avril 2007
POUR QUI SONNE LE GLAS
Maintenant je suis Shiva, le destructeur de mondes...
(le Bhagavad-Gita du dieu Shiva)
À partir de maintenant, nous sommes tous des fils de pute.
Kenneth Bainbridge
responsable des essais nucléaires du Projet Manhattan
***
John Donne (1572-1631)
Poète métaphysique
L'un des textes majeurs de John Donne, " No man is an island , entire of itself.. " a peut-être inspiré le titre du roman d'Hemingway Pour qui sonne le glas:
" Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas: c’est pour toi qu’il sonne ".
Devotions upon Emergent Occasions, 1624
***
Philosophie quantique
Delta X= l'incertitude sur la position de la particule.
Delta P = la masse fois l'incertitude sur la vitesse,
(P égalant la quantité de mouvement).
(dx) fois (dP) doit être plus grand ou égal à h/4π.
Il y a une incertitude intrinsèque à toute mesure physique.
La Nature nous interdit de savoir avec une infiniment
grande précision la position et la vitesse d'une particule,
et ce, au même moment. Autrement dit, la trajectoire
de cette dernière ne peut être prédit, laissant place
au monde des probabilités.
Jeudi, 19 avril 2007
PAR LA FENÊTRE DU CLARENDON
Jeudi, le 19 avril 2007
C'était tellement beau ce matin à Québec vers les sept heures, le soleil réchauffait l'asphalte glacée et mon trench dégarderobisé. L'air était bien sûr encore frais, mais tellement vivifiant, on aurait dit que mes poumons commençaient à peine à respirer, comme ceux d'une nouvelle-née...Arpenter la Côte-de-la-Montagne pour enfin arriver au rendez-vous, celui que j'avais avec le Clarendon, rue Sainte-Anne...
Ouvrir la porte, apercevoir le Grand Chasseur Marc-André, un jeune homme fort gentil et avenant, et le saluer, cette journée d' "observation" s'annonçait très bien. Les salutations d'usage faites à Philippe, le superviseur de la réception, et à Natacha, la réceptionniste " du jour ", je pouvais donc commencer à zieuter tout ce qui peut se passer de beau, de bon et de moins bon à la réception du plus vieil hôtel de la ville...
Un bel apprentissage pour l'ancienne nouvelle étudiante que je suis depuis un peu plus de deux mois...Natacha, une jeune femme remplie d'énergie (qui a reçu la même instruction que mes collègues et moi sommes entrain de recevoir au Centre spécialisé en Alimentation et Tourisme) m'a introduite dans SON monde, celui qu'elle fréquente depuis 4 ans, lequel monde j'aimerais bien un jour moi aussi faire partie. Marc-André, un parfait bilingue, m'a fait visiter cinq des 143 chambres de cet établissement hôtelier 4 étoiles, (selon Classification Québec); pour les diamants on ne savait pas combien les Américains en ont alloués au Clarendon. Ces chambres, supérieures et classiques, sont réparties sur sept étages, elles offrent une vue soit sur le Vieux-Québec, soit sur la magnifique cour intérieure ou sur le Couvent des Ursulines. Selon moi, néophyte du " milieu ", ce n'est pas vraiment le nombre de diamants qui compte, mais plutôt l'accueil personnalisé, celui qui particularise la renommée de cet hôtel prestigieux, hôtel qui est par en lui-même un diamant...
Lobby Art Déco, boiseries sombres, murs clairs, mobilier classique, planchers de marbre (ou d'une pierre semblable) planchers toujours authentiques après toutes ces années, font penser ici à un décor du New-York année des années 20. L'Emprise, ce bar déserté depuis peu par la musique de jazz qui fit jadis ses beaux jours, sera rénové sous peu. La salle à manger du restaurant Le Charles Baillargé (du nom de l'architecte), la plus ancienne table gastronomique au pays, est inévitablement l'une des meilleures de Québec, j'ai d'ailleurs pu converser quelques instants avec son chaleureux chef exécutif, M. Marc Blouin, un jeune chef qui a fait ses preuves, et ses études, à la même école où je vais en ce moment. On offre un menu dégustation pour aussi peu que 59.95 $, une très belle découverte pour l'épicurienne que je suis...à l'occasion.
Tous ces charmes particuliers de l'hôtel, venus d'un autre siècle, ont de quoi faire rêver tous les romantiques de la planète que nous pouvons être...à l'occasion, autant ceux qui viennent ICI pour la première fois, que ceux qui s'y retrouvent soit pour la seconde ou la troisième fois, ou encore pour la centième. Faire en même temps la connaissance d'un lieu unique et historique, d'une époque remplie du " charme discret de la bourgeoisie " et d'une atmosphère de convivialité n'est pas prêtée à n'importe qui, elle l'est d'abord et avant tout pour sa clientèle fidèle, ou nouvelle, ou éternelle, autant celle que j'ai vue arriver joyeuse cet après-midi, que celle que j'ai vue repartir heureuse et comblée cet avant-midi par son séjour magique passé dans les murs antiques de notre Temps perdu, un temps dans lequel il fait toujours bon se retrouver ICI et ENSEMBLE, pour quelques instants d'éternité...à mémoriser...
Lorsque j'ai quitté cet endroit de rêve, je me suis dit que ce serait bien de perdre et de retrouver MON temps ici, dans un tel établissement, d'autant plus que durant la matinée j'avais eu le privilège de serrer la pince du président du Groupe Dufour, M. Robert Pillenière, un homme d'affaires tout à fait ce qu'il y a de plus simple et de gentil... Merci pour cette belle journée, Québec ! Et à bientôt....
Vendredi, 20 avril 2007
LE BONHEUR DU CENTRE
Je me souviendrai toujours de son rire
quand on disait des grossièretés.
Pat B. à propos du Porc-Épic
***
C'est vrai que rien n'est plus beau et plus fort que l'amour, je l'ai vécu et partagé ce soir avec des gens qui, tout comme moi se sont donnés à 150 % pour une noble cause: celle du recyclage des bons déchets au Centre spécialisé en alimentation et tourisme.
Des confrères, des consœurs, des amis, des étudiants, des professeurs, surtout des jeunes mais des plus vieux comme moi, tous comme des frères et sœurs, ensemble, unis et si enthousiastes, poussés par ce vent chaud et bienvenu du 20 avril 2007, un jour qui annonçait que les cœurs étaient pour être à l'honneur, tout un honneur...
Je voudrais remercier du plus profond de celui-ci François et Claudia, deux êtres aussi aimables que sensibles, et Samuel, un ange qui s'est fait homme, et que j'aime comme un fils, eux trois qui m'ont convaincus cette semaine que je devais tenir parole et donner de ce temps si précieux pour trois autres anges, messieurs Jonathan, Olivier et Jérôme, eux qui avec la merveilleuse équipe que composaient les étudiants en cuisine, pâtisserie et service, et qui fût menée de main de maître par M. Dany Vézina, concoctaient depuis plus de trois mois ce banquet aphrodisiaque, et croyez-moi, juste d'avoir goûter à leur excitant jus torride, fait de gingembre, de citron et d'ananas, le bénévolat que j'ai fait avec et pour eux, de 13 heures à 10:30 ce soir, en valait plus que la peine...
Ce soir, je suis fatiguée, comme une vieille de 50 ans, mais qui selon certains des clients avec qui j'ai eu le bonheur et le privilège de converser m'en donnaient 25/30. Bien sûr ça flatte l’ego (dans le bon sens) mais n'exagérez pas trop svp ;-) Bref, cette journée de rêve en sera une dont je me souviendrai longtemps. Un merci spécial à M. Luc Bourassa, un futur maître du service aux tables; Luc que je ne connaissais que de vue à l'école, et que j'avais d'ailleurs pris pour un enseignant, m'a beaucoup appris sur l'art du service aux tables. Son principal message, essentiel pour toute bonne serveuse, était celui-ci: " SOURIS Louise, SOURIS "; c'est tout ce qu'il m'a " reproché " à quelques occasions. Le souci du détail et du bien fait, étant je pense l'une de ses principales qualités, feront de lui un excellent coordinateur également.
Après deux journées intenses, mais si radieuses, j'ai attrapé un de ces mal de tête, la fatigue aidant je crois, mais tantôt je vais aller dormir, et rêver un peu j'espère, que je recommencerais immédiatement une autre journée de ce genre-là demain matin, une journée pareille, ou semblable, à celle que j'ai vécue aujourd'hui avec " les anges de la récupération "...
Bonne Nuit et Beaux rêves,
et quelques roses pour vous...;-)
P.S.: Une seule ombre à ce tableau idyllique: la tristesse qu'un certain Coyote inquiet peut avoir ce soir, à cause de la perte subite de son ami le Porc-Épic...Je pense à lui et à la peine qu'il doit avoir...
Samedi, 21 avril 2007
LA RIVIÈRE POURPRE
La semaine dernière, tout près de chez moi, un homme de 28 ans, que je ne connaissais pas, s'est tranché la carotide. On a retrouvé sont corps, vidé de son sang, dans la rivière qui coule tout le temps, qui écoute tous les tourments du nouveau printemps. Le garage de mon amie, qui habite tout près de cette rivière appelée Beauport, a donc été taché de ce sang frais. J'ai rencontré Nathalie cet après-midi à l'épicerie, elle m'a donné les détails qu'Alain n'avait pu me donner.
Depuis ce temps, beaucoup d'autres sangs ont coulé, entre autres celui du Porc-Épic, un ami du Coyote et du Chacal, puis celui des 33 victimes de Virginia Tech, et celui de l'Irak entier, et hier encore, à la NASA de Houston, celui de deux autres humains...Si ça continue comme ça, et je le crains, les eaux de la Terre entière ne seront plus que de vastes étendues de pourpre, de toutes sortes de pourpres...Mais la Vie, Elle, continue de couler, et de rouler; elle continue toujours, même avec toutes ses débâcles et ses tremblements.
Vers 16 heures, le soleil est allé se cacher, mais il faisait chaud pareil; l'été est à nos portes et nos fenêtres, mais je n'ai pas encore osé enlever la membrane de plastique qui les recouvrent depuis décembre dernier de peur qu'il n'y ait encore une autre vague de froid bientôt...Des pointes de vert ont déjà commencé à sortir de la terre, je sais qu'il y aura encore de l'espoir...
Samedi 21 avril 2007
UNE BALLE PERDUE
Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil.
Abraham Lincoln
On repassera, si vous le voulez-vous bien M. Lincoln.
Cette semaine, y'a tellement eu de balles de fusil
qui se sont fait aller le bas du corps dans le monde,
qu'on se demande s'il ne vaudrait pas mieux savoir
comment bien voter...
Une réflexion qui n'en valait pas la peine.
Samedi, 21 avril 2007
LIFE IS UNDER YOUR ARMS
Je me défenestre à coup de baies vitrées
Je te vois à chaque fois
Je ferme les yeux
Quand tu me parles
C'est comme la radio
Cruelle incognita
samedi, le 21 avril 2007
***
Je passe à travers mes fenêtres.
Le quinzième étage est si élégant.
On fête. On danse. On se dandine.
On prête. On clanche. On se raffine.
Désormais, je dormirai sous ta plume.
Désormais, j'e t'écrirai sans rancune.
Mais attends un peu, je n'ai plus d'encre...
Cruelle Incognita a dit:
Je n'ai jamais su bien dire merci
Je le murmure toujours trop bas
Et là, je susurre;
Merci de me lire,
merci de m'écrire
Merci d'être dans mon 15ème
Là, ou la ville s'étale, s'offre et se dandine
Là ou on voit se clancher les mots à des vitesses folles
Merci de ne jamais manquer d'encre
Pour me dire me dire des dentelles
Pour me donner de plus jolis sommeils
Premier pas vers le déluge d'encre virtuel
The Swamp's Song a dit:
Tous les printemps de la terre seront toujours au rendez-vous des 22 avril...Et de nos déluges, encore des mots; des mots de revenants chevauchant ceux des revenantes, des mots échevelés, ensanglantés, dans le courant des rivières décongelées. J'aimerais également vous remercier, mais du sous-sol sombre de mes appartements sans clefs...Les mots, toujours eux...Pour que le Rêve s'articule sans trop les faire japper comme des chiens enragés, les décoller, les laisser libres, mais tout à côté de leur pâtée, leurs laisses et leurs colliers...
Dimanche, 22 avril 2007
THE MAGIC FILTER
On a bouleversé la terre avec des mots.
Alfred de Musset
Extrait d’À quoi rêvent les jeunes filles
***
This object is living inside a kind of mirror full of mysteries.
It was invented to tell and screen all your secrets, and some
of your wishes (which come from your dreams). The name
of the inventor is Mister Tea, he is an Aladin's cousin---So,
this object has to be a precious confident for his owner. You
should buy one, I tried it one day, and believe me: it works !
You can flit around me (and my windows), I will stay here,
quiet. You could sleep on my shoulder...and have to dream.
Don't be shy. Tomorrow, I'll wake up you. It will be Monday.
Lundi, 23 avril 2007
THE LOG BOOK
Ce que la bouche s'accoutume à dire, le cœur s'accoutume à le croire.
Charles Baudelaire
Ce qu'il nous reste, je l'ai perdu.
Ce qu'il nous reste, te l'ai rendu.
RIEN de TOUT ce qui était ne fût...
RIEN de TOUT ce qui nous était dû.
Lundi, 23 avril 2007
SUR LE SENTIER DE LA SOLITUDE ABSOLUE
...Il était moins une; il était encore là, mais en retard, mais moi, j'étais LÀ depuis un bon moment, depuis plus de 50 ans, et je savais que je serais encore là, dans NEUF mois, à cause de sa faim de MOI, à cause de sa fin d'émois...Je sus dès ce jour inaugural qu'il n'y aurait plus jamais d'autre rencontre aussi belle et aussi importante que celle de ce jour sans nom entre l'Apôtre et la Fée...Je sus qu'il n'y aurait plus jamais d'autres mots comme avant, ni comme après, ni d'autres pourquoi...Mais pour ce qui est des comment, alors là je ne savais pas, je ne savais vraiment pas. Comment ?
Je sais seulement que je m'adressais à toi, mon seul et unique Prophète, toi qui sais COMMENT, mais qui ne me le demande pas...
Mardi, 24 avril 2007
LE DERNIER REPÈRE DES DÉSESPÉRÉS
samedi 21 avril 2007
DU HAUT DE L’ŒIL FOU
Cruelle Incognita
Nuit en sourdine
Boîte métallique
Résonne métaphysique
Cherche ton Sud
Regarde encore plus bas
Je t’invente des chaos organisés
Je te fais rire, je t’amuse
Fille cocotte-minute
Ego surdimensionné
Quand je te dis
Je t’offre la chance d’exister dans mon regard
Ce qui signifie le monde entier
T’es une image fantoche
T’as l’esprit en élastique
T’es au final, un gamin un peu moche
Je connais tous les chemins qui mènent à toi
Je connais tout du bout des doigts
Curieuse gymnastique
Chaque jour qui se dépose sur ta rétine ouverte
(toi qui n’existe pas)
Chaque nuit qui se creuse sur ta poitrine
Ton ignorance racine
Je m’invente des cosmos pour m’allonger
Jogging / matinée et café / regarde l’horloge détraquée
Pensées qui dérapent / poésie qui jappe
Lumières râpeuses du bout de la langue
Coins sombres qui s’éclipsent dans les silences
Du haut de l’œil fou
Tout est si loin
Du haut de l’œil fou
J’attends en vain
(est-ce que je parle français ? - Rhinocéros)
Parmi les rumeurs qui circulent autour la villa d’El Ogoloco, il y a celle qui affirme que l’endroit est le dernier repère des désespérés. Que celui qui arrive à monter les 11 657 marches sans s’arrêter, atteindra la plénitude absolue. Que des grandes portes s’ouvriront devant lui, en même temps que sa conscience et son âme. Que tout le poids de son existence s’envolera. Mais que si l’on échoue à la tâche, les portes s’ouvriront mais tout reviendra symétrique et deux réalités aussi banales l’une que l’autre se feront dos. L’une fausse et l’autre réelle, et impossible à franchir à nouveau. (Du haut d'El Ogoloco, work in progress)
Je me défenestre à coup de baies vitrées
Je te vois à chaque fois
Je ferme les yeux
Quand tu me parles
C'est comme la radio
***
elquidam a dit:
11 657 marches, sans s'arrêter/
Pour boire un autre café/
Pour mettre des virgules aux restes de février/
Pour incendier la parole des momifiés/
Pour jeter l'encre de l'Enracinée/
Pour déposer une couche de rétinol/
Pour défenestrer la forêt de bémol rasées/
Pour conserver son cœur dans la luminosité des formols/
Pour écouter le hululement des passionnées/
Hibou à l’Ego surdimensionné/
Pour écouter parler le hurlement des loups/
Au travers des baies vitrées/
Pour écouter circuler la rumeur éventrée/
Auprès de la villa d'El Ogoloco/
Pour écouter sa clameur endiablée/
Pour fermer la radio de nos états d'urgence/
Pour s'acclimater au vent chaud de Mexico/
Pour goûter aux eaux de nos résurgences/
Mardi, 24 avril 2007
LES LANGUES DE VIPÈRES
Aujourd'hui, l'Afrique s'est révoltée....
Dans l’œil de sa Colère.../j'ai vu passer les trains de la Fureur.../et dans le Ventre de sa Bonté, la Souffrance et la Terreur.../Son regard noir n'avait jamais été aussi aiguisé que le mien.../
quand il est triste et embué.../
Et la Peur de ne plus jamais se rendre auprès de celui de l'Aveugle-né.../quand les Bleus du Soir descendent à pic sur les restes de sa Générosité.../Mariama avait mis sept petits sachets de sucre dans son café.../ Elle savait qu'elle avait besoin de le boire sans aucune espèce d'animosité.../Et Elle le buvait avec tant de facilité qu'on fût tous étonnés.../de ne pas la voir s'étouffer.../Le Temps, avec son sourire éventé.../nous dira un jour si l'Afrique avait eu raison de se fâcher.../auprès des langues de vipères avinées et de leurs carnassiers...
Mercredi, 25 avril 2007
TIRER LE RIDEAU
Le rideau est entrain de passer au feu;
il ne restera que la fibre de ses adieux...
L.L.
en souvenir de nos mémoires brûlées
Vendredi, 27 avril 2007
LA FIN D’AVRIL
Avril achève de tourner en rond;
La température s'élève; On crève.
C'est la lutte des frais bourgeons,
pour les zestes acidulés du citron.
Vendredi, 27 avril 2007
IMAGO
Deux mains qui se cherchent, c'est assez pour le toit de demain.
André Breton
Les papillons cinéphiles qu'attirent la lumière des projecteurs viennent buter contre les vitres d'une vie plus fascinante qu'heureuse. (Jack Cohen) Certains papillons ne vivent qu'une journée et en général il s'agit pour eux du plus beau jour de leur vie. (Philippe Geluck)
Papillon, ce billet doux plié cherche une adresse de fleur. (Jules Renard) Si le papillon s'est brûlé à la lumière, la lumière a connu les ailes du papillon et les a aimées. (La Bible)
Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d'invention et de fécondité. (George Sand) Je ne puis pas plus te montrer un papillon dans une chenille, qu'une fraise dans sa fleur : il faut que le soleil ait mûri l'un et l'autre. (Bernardin de Saint-Pierre) Le plus beau papillon n'est qu'une chenille habillée. (Proverbe français)
Celui qui pour aimer ne cherche qu'une rose, n'est sûrement qu'un papillon. (Rivarol)
***
Aujourd'hui, le Papillon qui s'était collé sur la vitre dégivrée de ma fenêtre de février a fini par prendre son envol.....
Je n'étais pas là pour le voir faire, mais je savais qu'il le ferait, car le jour J était enfin venu, celui-là qui vient toujours avant le K....Je n'aurai jamais réellement su qui il était vraiment, ni ce qu'il était venu faire par ici, mais je suppose qu'il avait eu ses propres raisons d'être venu...Je n'aurai jamais vraiment su ce qu'on avait eu à faire ensemble, excepté d'avoir pu respirer un air, le sien, celui-là qui ne sent ni ne goûte rien...
Peut-être qu'un de ces jours ensoleillés de mai, ou de juin, quand je déambulerai dans les environs de la rue d'Auteuil de ce Vieux-Québec qu'on aime tant tous les deux, aurons-nous à nouveau à y croiser nos regards embués....Voilà ce qu'une Vieille Chenille avait à me raconter ce soir à propos de son Jeune Ami le Papillon.
***
Ce matin, en regardant la télévision avec mon Ami le Lapin, qui avait lui-même pris place dans la bergère à côté de mon Lay-zzzzzzz-boy, je me suis demandé si les traces de poudre des ailes de papillon disparaissent bien des vitres sales....
Samedi, 28 avril 2007
CORNICULA
Tous et Aucun Nul, deux nous/veaux personnages. Ils se sont rencontrés un soir de lune noire dans une E-Table. Leurs manteaux de cuir sentaient bon le porc et la vache. Ils ne portaient pas leurs lunettes d'or. Ils s'asticotaient au moindre battement d'ailes d'une cornicula. Ce qu'ils détestaient par-dessus tout était d'être à jeun. Alors, ils buvaient...
Dans l'E-Table, ils avaient pris la bonne habitude de s'entasser dans le fenil avec les Restes de la veille. On pouvait les entendre se chuchoter inlassablement des phrases incompréhensibles pour la Commune des Mortelles. D'étranges apparitions occupaient le centre de leurs pensées dénaturées. Ils ne faisaient jamais exprès pour bouger leurs corps, ceux-ci n'étant en fait que le reflet lointain d'un soleil voilé, d'un astre qui leur rappelaient des éclipses pleins d'orange...
Ils gobaient des images à longueur de jour. Ils ne se disaient jamais je t'aime, ils ne se disaient que le dixième. Ils ne lisaient jamais ce qu'ils s'écrivaient. Ils n'avaient qu'une seule envie: rêver en brodant des dentelles d'histoires inventées. Ça les amusait. Et avril était toujours en mai.
T’es mille atomes bonheur
Et quand je ne pleure pas pour toi
Je pense à toi
T’es sur la langue un poème aux yeux fermés
Et les heures peuvent glisser
Ces mots de Cruauté Nouvelle gisaient dans le fond du bar tamisé, là où les cœurs sont toujours en forme de carré. On pouvait les toucher du bout de nos doigts. Ils aimaient tant faire se faire aimer par l'A-Poésie...
Avril achève de tourner en rond;
La température s'élève; On crève.
C'est la lutte des frais bourgeons,
pour les zestes acidulés du citron.
***
Un soir, Tous et Aucun Nul mirent le feu dans le foin de l'E-Table. Leurs bêtes de papier se mirent aussitôt à beugler, à grogner et à crailler. Ils perdirent la tête et s'évanouirent dans les flammes de l'A-Venir...Aujourd'hui, nous sommes le 28 avril, et Aucun Nul ne sait pas où est passé Tous. Il pense qu'ils se sont poussés dans un autre pays, probablement dans le bout de la Méditérranée, là où il y pousse encore tout plein de citronniers...
Merci à Cruelle incognita pour l'inspiration.
Elquidam
Samedi, 28 avril 2007
LE GAI LAS
Demain, ce sera.
Le soir serait ça.
Le Gai las truffé;
Ô doigt accouplé.
T'écrire au carré.
Simplement dire.
Dimanche, 29 avril 2007
LE MONDE D’OR
Le monde d'or
le monde a tort
Le monde est mort
le monde dort
Le monde sort
le monde gore
Le monde est fort
le monde mord
Le monde ressort
le monde est lord
Le monde alors ?
Le monde d'or...
Mercredi, 2 mai 2007
LES IMPOSSIBLES
Un peu comme si nous engrangions les E-Toiles...
Un peu comme si nous retardions le match final...
Les mots suspendus, musique en en forme de poires,
Maux de fées perdues, carrés de fiel, fruits défendus...
L'exponentielle, équation de la forme y = bx,
où b est un nombre réels
strictement positif et différent de 1. Merci.
Impossible: Équation qui n'admet aucune solution.
Du second degré: Équation où l'on trouve au moins
une variable au carré ou un produit de variables.
Sonate seule
by Cruelle Incognita
Avale tes cheveux
Canalise ton stress
En chemin douloureux dans tes veines
Et si la vie ne tenait qu’a un Phil (dixit El quidam ) ?
J’essaie de rêver un peu mieux
Avale ta salive
Sois lucide
Avale ton orgueil
Et ne dis jamais rien qui brise le tempo
Et ne sois jamais rien qui fracasse la sonate
De toute ton âme que tu livres en kilos
À cet autre (devine la rime)
Sous moi, gît une femme et son fils
Qui par leur malheur de leur demi
Divise tout en centimètre cube
Cherchent de petites bestioles
Pour les mâcher dans des palais ignobles
À l’ouest les célibats coincés
Qui rêvent MTV
Et une musique d’orgue
Qui vient tout décaler
Je porterais à jamais une peau
De cruelles animaux (dixit encore El quidam)
Et j’avale les lumières des phares
Et j’avale tout en ce qui en cendre
Et je gobe et mastique encore
Tous les chemins qui mènent à toi
Jamais plus je n’écrirais de poème d’amour
Jamais plus je ne parlerais de ta peau douce
Sous peine de m’étouffer sous la housse
Tu manges tes nouilles d'une drôle de façon
Je te raconte des choses vilaines
Tu souris sans raison
La Sainte-Catherine est remplie de vieilles femmes
Qui te sont invisibles
Et que dire de la rue Masson ?
Moi je t'ai inventé un rêve
Que ne tu n'as pas su cueillir
Et moi je te
Et sans toi, je me
Et je pense encore que j'ai tout inventé
J’ai regardé la vieille femme et ses yeux de verres. Je n’ai pas vu mon reflet et je n’ai pas eu peur. Elle a sourit et ses dents édentés étaient des guirlandes un peu tristes, comme après une fête. (…) Les corbeaux ont gloussé et puis moi, soudainement, j’ai eu la nausée (Du haut d'El ogoloco, still work in progress)
Vendredi, 4 mai 2007
LE BÂTON DE LA PAIX ET
LES CERFS-VOLANTS DE SEPTEMBRE
A quoi bon soulever des montagnes
quand il est si simple de passer par-dessus ?
Boris Vian
***
Aujourd'hui le soleil était resplendissant, et par ce fait, le ciel aussi. Et la Route de la Nouvelle-France n'attendait que nous...La Côte-de-Beaupré, comme un passage secret entre Québec et Charlevoix, nous invitait, moi et mes collègues de l'École, à venir y festoyer en sa majestueuse compagnie...
Premier arrêt: Les Cuivres Albert Gilles, à Château Richer. Pour l'Art de la Roche Cuprifère, pour le Christorama, la vie du Christ en 50 tableaux repoussés à la main, sur argent, par le maître Albert Gilles. Cette oeuvre unique qui lui a pris 15 années de travail mérite amplement le détour. Véritable temple du cuivre repoussé, art en voie de disparition, ce musée offre des œuvres tout à fait originales pour quelqu'un qui a tout et qui aime la beauté. M. Albert Gilles a d'ailleurs participé à enjoliver les Portes du Ciel de la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, un chef-d'oeuvre qui illumine autant les yeux que les âmes..."
Je ne suis pas un artiste, juste un artisan
Albert Gilles
Deuxième arrêt: Le Centre d'interprétation de la Côte-de-Beaupré, toujours à Château Richer. Pour revivre le passé et voyager dans le temps: un site historique et archéologique des Vieux-Couvents de Château Richer, une classe d'antan, de vieux pupitres, des cahiers et des plumes, des livres, des toiles. Le Centre est le point de départ pour l'exploration de cette Côte bucolique. Puis longer le Chemin du Roy, y apercevoir le Fleuve, y découvrir les caveaux à légumes, vestiges du grand garde-manger que fût la Côte-de-Beaupré au début des colonies, admirer les maisons ancestrales dont celle de Chez Marie encore à Château Richer.
Notre troisième arrêt, celui où Marie (quatrième génération) y cuit son pain quotidien depuis plus de 150 ans. On a pu y déguster sa fameuse beurrée à l'érable, un pur délice. Mariama a découvert qu'il y avait de la parenté entre la patronne de l'établissement et sa belle-mère, des cousines je crois...Que le monde est petit...La construction des murs de cette maison date de 1652. L'accueil y est d'une convivialité on ne peut plus cordiale, on s'y sent immédiatement " comme chez nous "...Faites une halte dans ce relais royal et prenez le temps, juste pour voir et...goûter au plaisir...
Le quatrième arrêt: Atelier Paré, Économusée des Légendes à Sainte-Anne-de-Beaupré. Une agréable découverte que cet économusée; tout d'abord pour la chaleureuse animation de Madame Françoise Lavoie qui nous raconte quelques unes des légendes les plus populaires de notre folklore québécois, mais aussi pour le travail d'artisan de M. Scott Kingsland. Leur boutique des légendes est particulièrement colorée, et donc attirante, je n'ai pu résister à la tentation de me procurer l'un de ces superbes petits Bâtons de la Paix, parce que:
Plusieurs nations iroquoises ont cru que l'Esprit du Grand Pin pouvait inspirer la paix. Ses racines s'entrouvriraient créant un trou béant dans la terre et les gens en conflit pourraient ainsi enterrer leurs mauvais sentiments. Ce bâton de paix, sculpté en pin, a été créé pour que son propriétaire puisse l'utiliser afin de lui confier tous ses conflits et pour recouvrir une paix intérieure.
La cinquième halte: La Basilique Sainte-Anne-de Beaupré. Pour la première fois de ma vie j'ai enfin pu concrétiser un rêve que j'avais depuis que j'habite la région de Québec: celui d'entrer dans l'un des plus prestigieux sanctuaires au monde, celui qui est dédié à la bonne Sainte-Anne, mère de Marie. Quelle paix envahissante ! Un peu de démesure pour s'apercevoir de notre " grandeur d'âme "...Devant tant de beauté, de calme et de paix, la dévotion ne peut que s'y amener pour s'y développer...À l'étage inférieur: la Chapelle de l'Immaculée Conception, dédiée à Marie, fille d'Anne, est peut-être moins spectaculaire que la Basilique elle-même, mais elle est non pas moins un endroit de recueillement et de paix, faisant partie intégrante de ce sanctuaire réputé.
En 2008, on fêtera les 350 ans d'existence de ce monument catholique, on attend donc beaucoup de pèlerins qui viendront des quatre coins du globe. J'ai été particulièrement touchée par les paroles émouvantes de Monsieur Michel Angelo Barsetti, notre gentil et si cultivé professeur accompagnateur du Centre, devant la splendide reproduction de la pietà de... Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni... Des paroles de Douleur, mais empreintes de celles de la Force, les paroles d'une mère ayant perdu le Fils qu'elle aimait tant, paroles éternelles qui réconfortent encore ceux et celles qui ont la douleur d'avoir perdu un fils...Un moment fort solennel, nos cœurs en mouvement, nos yeux en larmoiement...
La pietà est un thème iconographique de la Vierge douloureuse (Mater dolorosa), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix. Ce thème morbide est cher à la sensibilité des années 1350-1500, très marquées par la Peste Noire et par la récurrence des pestes, donc par une présence anormale de la mort. Il s'inscrit dans l'art de la fin du Moyen Âge en opposition au thème, non moins en faveur, de la Madone, la Vierge à l'Enfant.
Le 21 mai 1972, elle a été sauvagement mutilée à coups de marteau par un déséquilibré hongrois, Lazio Toth; les travaux de restauration ont fait apparaître sur la main gauche de la Vierge le monogramme de Michel-Ange resté caché pendant près de 500 ans: un M. dessiné sur la paume avec les lignes de la main. Restaurée et éclairée de manière très heureuse, la Pietà est désormais protégée par une paroi de verre résistante aux balles.
(source: wikipedia)
Between the sea and the mountains,
pointing towards the sky,
lies the home of " Dear Saint Anne ",
the home of God, your home.
Puis un arrêt devant le tombeau du Vénérable père Alfred Pampalon, rédemptoriste qui est prié d'une façon privilégiée par les personnes dépendantes de l'alcool et des drogues. Il sera peut-être béatifié ou/et canonisé un jour...Je me suis permis de déposer une pièce de 2 $ dans sa " tirelire ", pour le remercier de l'intervention qu'il a du faire pour moi un certain jour de mai 1980...Après l'obole faite à Pampalon, un clin d’œil là-haut à l'ami Papillon, celui qui avec ses deux ailes peintes au firmament séduit toutes les fleurs et créatures de la Terre, celui qui fait partie de cette fresque colorée juchée dans l'immensité d'un ciel sans abeilles....
Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté !
Alphonse de LAMARTINE
Recueil: Nouvelles méditations poétiques
Le sixième arrêt: au Musée de l'Abeille à Château Richer (Château Chilée, comme le dit Mariama) ;-) Pour apprendre à jouer avec les abeilles, mais surtout pour goûter aux différents hydromels et miels. Ces abeilles qui vivent des jours plutôt difficiles ces temps-ci, notre jeune guide ayant pris soin de nous expliquer ce qui se passe en ce moment avec la " disparition " subite de ce petit invertébré. Phénomène peut-être dû à celui des OGM ou celui des ondes de cellulaires... ??? Le fait est qu'elles meurent mystérieusement, sans réelle explication pour le moment. Einstein aurait dit (ou écrit) que le jour où les abeilles disparaîtront de la Terre, l'humanité suivra...quelques quatre ans après...Alors, pour conjurer ses paroles, j'ai donc acheté un pot de miel de fleurs de bleuetière et une bouteille d'hydromel, LE CAP DES TOURMENTES, (l'hydromel, breuvage de prédilection ?) L'hydromel, la plus ancienne boisson fermentée connue, élixir de longévité, ambroisie, de ambrotos, liquide IMMORTEL...
Pour suivre le parcours " gourmand ", nous sommes allés nous repaître au Buffet Orléans, dans l'Île du même nom, là où nous nous sommes attablés dans une petite salle à manger tout ce qu'il y a de plus familial. La propriétaire, Madame Nolin, une dame fort accueillante qui semble connaître, et/ou reconnaître tous ses invités " spécial du jour " ...La plupart d'entre nous se sont laissés tenter par la soupe aux fèves rouges, une spécialité de la Maison... Pour ma part, je me suis régalée avec un savoureux pâté au saumon, accompagné d'une onctueuse sauce aux œufs. Et le dessert: une pointe de TARTE majuscule aux framboises, nappée de crème...35 %, engloutie en moins de deux avec l'aide de quelques bonnes gorgées de café frais. Nous étions alors prêts à reprendre la route de l'Île, celle de Félix...
Le septième arrêt: à L'Espace Félix Leclerc, à Saint-Pierre de l'Île d'Orléans. Lieu de mémoire, d'interprétation, d'éducation et de diffusion, l'espace d'une chanson consacré à l'oeuvre de Félix Leclerc. Nous fûmes gentiment accueillis par Nathalie, sa fille bien-aimée, qui en est la directrice générale. Elle nous a parlé de la vocation particulière de ce lieu muséal, dans lequel la boîte à chanson y occupe une bonne partie, celle de l'étage inférieure, une salle de spectacle intime où s'y produisent autant les artistes de la relève que ceux de la vieille garde. Le musée en tant que tel, lui, occupe tout le 2 ème étage; on peut y voir des manuscrits, de nombreuses photos, des objets personnels de Félix, tels une machine à écrire, une enregistreuse à bobines, des cahiers d'écritures, ses chaussures...J'ai l'impression qu'il vit ICI maintenant...
On peut également aller se promener dans Les Sentiers du Flâneur, 2 ½ kilomètres de sentiers aménagés dans l'un des décors les plus enchanteurs de l'Île, l'un des deux seuls endroits non-privés où l'on peut se rapprocher des rives de ce Fleuve tant admiré...Il faut avoir été LÀ un soir d'août, au soleil couchant, seul, face au Fleuve, pour comprendre la Vision du Peintre-Poète qui l'a d'abord aimée avant de l'habiter...Et j'imagine qu'il faut y être également en septembre, lorsque les cerfs-volants multicolores y prennent leur envolée magique dans le ciel de cette " Île aux 42 milles de choses tranquilles "
Et pour terminer cette fabuleuse journée remplie des superbes attraits touristiques de la Côte-de-Beaupré et de l'Île: La Cidrerie Bilodeau, toujours à Saint-Pierre de l'Île d'Orléans. Encore une fois un accueil des plus chaleureux, celui de Madame Bilodeau, la sympathique propriétaire qui a pris soin de SES invités en leur faisant goûter à toute la gamme des cidres et des mistelles en plus de ce moût de pommes que la cidrerie produit. Lorsqu'on parle du cidre, on parle bien sûr de pommes, donc de verger et d'auto-cueillette. Les Bilodeau font partie de ces pomiculteurs qui permettent qu'on y pratique sur leur terre cette activité automnale, ce, autant pour les touristes de passage que pour ceux qui comme nous y habitent la région.
La pomme, ce fruit tant aimé des Québécois est ici apprêtée sous toutes ses formes, tant en pâtisserie qu'en condiments ou liqueurs. Cliquez sur le lien plus bas pour consulter la liste de leur alléchants produits...Bien sûr, je me suis laissée encore une fois tenter, cette fois-ci par la tarte aux...POMMES, le mistelle aux...POMMES et sirop d'érable, (appelé Fascination et qui contient 20% d'alcool), et la moutarde de Dijon aux noisette et jus de....POMMES...Ah! oui j'oubliais: le petit ensemble cadeau pour mon ami Alain, dont c'était l'anniversaire cette semaine et que je verrai dimanche, un petit pot de beurre de...POMMES, un petit pot de...moutarde aux POMMES et une petite bouteille de... nectar de glace...aux POMMES...!!!
POMMES---POMMES---PO-POMMES--- !
POMMES---POMMES---PO-POMMES--- !
Oui, une belle et alléchante mélodie pour un GRAND mariage avec ce fruit jadis défendu. Pour une alliance des goûts: la POMME, ce fruit qui ne cessera jamais de nous étonner, nous, croqueurs de son cœur en santé; fruit qui ne cessera jamais d'exister, à moins que les abeilles ne disparaissent complètement de notre petite planète par un beau un matin de mai... Autant par l'ingéniosité que possède la famille Bilodeau pour nous le transformer, autant que nos papilles excitées qui s'émoustillent en la savourant non pas comme à l'accoutumée...
Allez, et croquez en paix...Je pense que l'été peut maintenant réellement commencer...Et en terminant, quelques mots de Félix Leclerc:
Tous les chansonniers
écrivent des chansons IMMORTELLES.
Le temps donne son verdict.
C'est de la poussière.
Des années passent.
Une exceptionnelle jeune voix
les ressuscite et les revoilà
IMMORTELLES
encore une fois.
Le dernier calepin, 1988
Le beau Félix, qui est parti par un beau matin d'août, en 1988, vers 8:08 ...
L.L.
Vendredi, le 4 mai 2007
Merci à M. Michel Angelo Barsetti pour toutes ces charmantes sorties qui nous en apprennent toujours un peu plus sur notre si belle et historique Région de Québec.
Photo: une certaine Émilie
Dimanche, 6 mai 2007
L’AIR DE BAVARDER ENSEMBLE
Une affection vive est le pain de l'âme.
Honoré de Balzac
Une essence qui peut se mélanger à moi dans les ondes de mon cœur. Comme je t'aime lorsque je te lis et que je crois t'entendre me lire tes phrases exquises. Je sais que l'amitié est au-dessus des visites et des mots tendres. Je t'aime toujours davantage, et les distances te mythifiant, ne crois pas que notre cœur perde un pouce de ses forces.
Jean Cocteau à Louise de Vilmorin
***
Au Bristol Palace de Paris,
pour toutes les Paris Hilton...
de la terre...
Coupés de la Réalité,
en plein dans le domaine du Rêve:
le GRAND VASE est toujours assorti
aux poufs....de rêve...
380 valises,
100 paires de chaussures,
et 30 manteaux,
dont 20 avec de la peau
Pour une seule et unique cliente,
c'est la Vie...dite courante...
53000 roses par année,
environ 1000 par semaine;
C'est la vie à l'endroit,
c'est l'avis des secrets...
qu'on ne dévoilera pas
Sur le côté des Magiciens:
le ballet de leurs clefs dorées;
Sur le dos des Chasseurs mutins
du soir à la nuit jusqu'au petit matin,
des tapes molles ou des durs câlins
pour faire abstraction de Tout,
pour faire distraction de Rien...
Au Domaine du Rêve,
c'est le port de L'UNIFORME;
Monsieur Jay pourrait bien commander
6 draps d'épaisseur,
après tout, c'est SA norme...
La Chambre 966,
avec terrasse et piscine;
La chambre 728, dite l'Intime;
d'où l'on peut plonger nos regards
dans ceux de CÉLINE...
30000 bouteilles à la Cave,
dont des Petrus à 6000 $,
Des âmes peut-être à l'endroit
mais des cœurs parfois à l'étroit
Et dans la Nouvelle Cuisine:
des anges et des chefs,
gardés dans leur fief,
des démons bardés de griefs
Une brigade d'hommes
armée jusqu'aux fesses;
Couteaux et fourchettes,
diamants et brochettes;
Truffes et mignonnettes,
grand luxe pour les Midinettes
La vie dans un Palace ?
Un peu comme dans la vraie Vie,
un peu comme dans les longues vues
Ce n'est pas si facile,
il faut mal l'admettre,
d'être à sa bouche qu'une cuillère d'argent,
de faire de sa vie de riche une farce plate,
de faire semblant de vivre,
un peu comme le font les garces
elquidam
Mercredi, 9 mai 2007
SI & IL
IL ne faut jamais piétiner un écrivain, me dis-je, à moins d'être sûr et certain qu'IL ne va pas se relever derrière vous. SI on a l'intention de le brûler, IL faut s'assurer qu'IL est mort. Parce que s'IL est vivant, IL PARLERA; IL parlera sous forme écrite, sur la page imprimée, permanente. (p.106)
Philip K. Dick
Radio Libre Albemuth
***
J'abandonne, c'est sans issue
Denis-F. Doyon, dit le Coyote inquiet
Elle avait pris soin d’apporter avec elle un morceau de bois franc bien clouté, une barre de fer et de l’essence…Elle n’hésita pas une seule seconde, elle lui asséna quelques bons coups au visage, puis d’autres, plusieurs autres, qui devinrent mortels…Et avec un couteau…(irakien), elle lui trancha la gorge. Un splendide geyser de sang chaud hydrata toute la beauté de son nouveau visage de tueuse…Une décapitation en règle, de toute première classe, comme elle en avait vu faire la parfaite exécution devant son moniteur assassin. Et comme " il portait aussi des cornes ", elle l’écorna. Elle déposa la belle petite tête échevelée sur l’un des rayons de la bibliothèque, dans la section des romans, vis-à-vis la lettre B. Un autre symbole de la littérature québécoise venait de prendre la place qui lui revenait…sur le haut d’une tablette poussiéreuse, relégué aux oubliettes…Et puisque on achève bien les chevaux, elle le saigna, le vida de toutes ses issues, puis lui écorcha le cuir rose de sa peau mâle. Elle parodia alors Hannibal Lecter, personnage fictif de la littérature tout comme elle, non moins connu que sa célèbre anthropophagie. La chair étant faible, elle goûta un morceau d’épaule de l’auteur; c’était…très tendre. Puis elle broya le reste de ses os, avec la barre de fer… Il n’était plus tellement beau à voir…
L'ISSUE (extrait)
L.L.
Jeudi, 10 mai 2007
ON AND OFF---RED
De la haine à l'amour, n'y aurait-il qu'un pas ?
On dit que de la haine à l'amour ou de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas. Aussi distants que sont ces deux sentiments, ils nous font passer par des émotions très proches. On a des accès de fièvre par amour alors que l'amour nous provoque des accès de colère. On hait un amour perdu et on aimerait une trêve avec son ennemi. Sommes-nous constitués de pôles invariablement opposés qui ne peuvent faire ce que nous sommes, l'un sans l'autre ?
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***
Que l'amour provoque des accès de colère
ou qu'il nous fasse faire les pires conneries,
la Bonne Question n'est pas de se la poser,
mais de simplement essayer d'y répondre...
Lorsque le téléphone sonne vers 17 hres 30,
qu'on attend nerveusement des mots espérés,
on peut peut-être alors commencer à se parler
Les souffles qui se croisent à l'autre bout du fil,
les yeux qui s'imaginent la réflexion des peaux,
les cœurs qui se mettent à ON, les âmes à OFF...
Vendredi, 11 mai 2007
LE LAC DES CYGNES
À Simon, (en pensant à ta Melissa) et aux autres Cygnes,
ainsi qu'aux Vilains Petits Poétiques Canards...;-)
Regarder flotter les Cygnes sur l’eau bleutée…
Les voir se rapprocher les uns des autres, les aimer..,
Ecouter leur voix de muets, et encore les embrasser…
Comme si les flots agités d’un Été à peine consommé
couvraient de regards embués le Ventre de la Maternité;
Comme si le duvet d’un Vilain Petit Canard mal allaité
n’était venu que pour y réchauffer nos cœurs d’encrassés,
celui qui flottera dans le plus creux de vos vases inespérées,
couvrira d’algues bleues le bord anxieux de nos yeux vitreux de cirés…
Il s’enfoncera dans le plus creux de nos gestes d’agenouillés peureux,
dans les restes silencieux de nos mots quadrillés d’Éternité inachevée
Merci ma fille d’être aussi généreuse avec tes petits
Ta mère, Langue-L’Oie
xxx
***
Simon a dit:
La première ligne dans la tête ("Regarder flotter..."), j'ai lu les autres, et au bout du compte continue de penser à une eau sombre et bleue.
The Swamp’s Song a dit:
Merci de continuer d'écrire. Les eaux sombres et bleues...tu me fais penser à tous ces beaux poissons que j'ai pu voir jeudi dernier à l'Aquarium de Québec: tant de Beauté, tant de diversité, tant de couleurs. Ceux que je préfère justement sont ceux qui demeurent dans les eaux les plus froides, donc les plus profondes. Et oui, je continue d'écrire, pour le Plaisir, et pour la Diversité...
;-)
Samedi, 12 mai 2007
LE FILS DU TAPISSIER,
LE FILM D’ARIANE
ET LE TRIDENT…
Le théâtre n'est fait que pour être vu.
Molière
Le théâtre a charge de représenter les mouvements de l'âme, de l'esprit, du monde, de l'histoire.
Ariane Mnouchkine
Les Comédiens tinrent les lustres allumés,
et la toile levée, précisément à quatre heures.....
Tartuffe ou l’Imposteur est une comédie en cinq actes en alexandrins de Molière représentée pour la première fois au château de Versailles le 12 mai 1664. Molière écrivit cette pièce en réaction aux agissements de la Compagnie du Saint-Sacrement.
+++
Par une pure coïncidence, en ce superbe après-midi du 12 mai 2007, donc 343 ans plus tard, jour pour jour de la toute première du Tartuffe, à 4 heures, j'étais assise aux côtés de François, en plein milieu de la première rangée de la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec. Ce fût un pur régal de mots...
Frédérick Bouffard, pour la Voix,
Lorraine Côté, pour le Naturel,
Denise Dubois, pour la Maturité,
Laurie-Ève Gagnon, pour la Jeunesse,
Linda Laplante, pour la Générosité,
Jacques Leblanc, pour la Maîtrise,
Roland Lepage, pour l'Expérience,
Jean-Sébastien Ouellet, pour le Charme,
Nicola-Frank Vachon, pour la Fougue,
Réjean Vallée, pour la Beauté
L'ensemble des comédiens, pour la Magie...
+++
À tous ces prestigieux comédiens et comédiennes, qui se sont dépensés sans aucun répit durant quelques 2 heures 30, à part celui pris durant l'entracte, je dis bravo et surtout merci de m'avoir permis d'assister, 343 ans plus tard, à l'une des meilleures pièces d'un répertoire dit classique.
Mais ce qu'ils auront réussi par-dessus tout avec leur brillante interprétation: me donner envie de retourner les voir la saison prochaine, eux, ces splendides COMÉDIENS, eux qui nous font toujours, et de mieux en mieux, rêver....Merci également à Marc-Alain Robitaille, brillant metteur en scène qui a magistralement orchestré cette chevauchée de mots endiablés...car il ne faut pas oublier....
...en 1694, l’annonce de la mise en scène du Tartuffe à Québec crée tout un émoi. En effet, l’évêque Monseigneur de Saint-Vallier dénonce la pièce comme étant " absolument mauvaise et criminelle ". Il demande alors l’aide des curés de Québec afin de condamner le théâtre en général. Son combat contre Le Tartuffe ira même jusqu’à faire emprisonner Jacques de Mareuil, le comédien qui interprétait Tartuffe, puis à le déporter secrètement en France. Ainsi, " L’affaire Tartuffe " sera à l’origine de la disparition du théâtre à Québec jusqu’en 1760.
Je vous invite à revoir ce film grandiose qu'a réalisé Ariane Mnouchkine en 1978, un lent et superbe film sur la vie de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière...C'est une très belle " pièce montée " du cinéma de répertoire français...Lorsque je m'ennuie de ce cher et unique Jean-Baptiste, je remets dans mon nouveau vidéo ma vieille VHS, et je réécoute inlassablement ce film culte avec l'excellent Philippe Caubère dans le rôle de Molière/la Mort...Et je le jure: durant les 260 minutes que dure ce film je me crois véritablement en plein milieu du 17 ème; je voyage avec les saltimbanques, je suis à la cour du Roi-Soleil, je suis à la table de Molière, et je meurs avec lui à la fin...Parce que c'est toujours comme ça que le film finit, le Film de la Vie...et c'est toujours aussi enivrant...
Le métier du comédien c'est de croire. C'est quelque chose de rare.
Ariane Mnouchkine
Ce n'est pas pécher que pécher en silence
(Tartuffe, acte IV, scène 5).
Dimanche, 13 mai 2007
LES MAINS CROISÉES SUR LE PREMIER CAFÉ
Ils font l'amour en silence, sans même s'être regardés. Ils font l'amour partout, de tous bords, et des deux côtés. Ils font l'amour en France, au Canada, ICI et aux USA. Ils font l'amour en bas de soi, avant d'avoir bu le Premier Café. Ils font l'amour avec ou sans toi, sans s'être d'abord demandé: " Mais qu'est-ce qu'on attend pour enfin leur dire la Vérité ? " Y'a des doigts de fée qui se décroisent mais qui ne se baisent pas. Y'a des corps en feu qui se livrent mais qui ne se rassemblent pas. Y'a des nez qui coulent, trop ivres, mais qui ne se moucheront pas. Y'a des bouches B. qui jackasseront trop, qui ne se tairont pas. Y'a des jours comme ça, qui se suivent et ne se ressemblent pas.
Mercredi, 16 mai 2007
TRACES DE DOIGTS SALES SUR LA FENÊTRE
Qui que tu sois, dieu, homme ou bête,
viens me rejoindre et combats !
Morceau choisi
Le sol trembla, à intervalles réguliers. Les montants du lit ployèrent, les carreaux tombèrent par plaques des murs. Le pèlerin avait toutes les peines du monde à rester debout. Il essayait de progresser vers les escaliers, quand soudain... le bruit s'arrêta. Le silence qui suivit fut presque pire. Le voyageur tourna lentement les yeux vers la fenêtre. Horreur ! Il vit venir vers lui une main gigantesque, qui agitait des doigts épais comme des troncs. Il se mordit la bouche pour ne pas...
***
Fenêtres ouvertes
Le matin - En dormant
J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre.
Cris des baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d'une faux qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison.
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L'eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.
Victor Hugo (1802-1885)
Recueil L'art d'être grand-père
Y'a quelqu'un qui a cogné un peu trop fort sur les carreaux de ma fenêtre, elle s'est fissurée, et a fini par éclater. J'ai ramassé les morceaux de vitre qui traînaient un peu partout sur le prélart usé de la cuisine. Les rideaux qui encadraient la fenêtre ont été passablement amochés, j'en ferai bien quelques nouvelles guenilles pour les Fermières qui les mercredis en tissent quelques nouveaux tapis.
Mes pieds saignent abondamment, mais je ne les soignerai pas, parce que je ne sais pas comment. Il se peut fort bien qu'il se fasse trop tard car mes paupières sont assez lourdes. J'ai bien trop mangé ce soir. Les boules au rhum et les brioches américaines, que les étudiants en pâtisserie ont réalisé aujourd'hui à l'école, étaient succulentes. Mais le sang coule à flot et ma journée s'achève...
Le soleil est reparti se coucher. Encore une fois, j'aurai survécu au temps froid et surprenant de cette mi -mai sans cœur, j'aurai survécu à l'ironie d'un Temps perdu ainsi qu'à la résurrection d'un jour sans prétention. Les lilas ne sont toujours pas fleuris, mais les pommiers, eux, commencent à fabriquer leurs fruits...
elquidam
le 16 de mai de 2007
***
Traces de doigts sales sur les fenêtres
Commentaires à Harry Steed:
Des silences ultimes au genre de l'indifférence, des Harry Steed aux froideurs de circonstance, Tout et Rien qui avancent dans l'Ombre intestine...
Ecrit par elquidam le 7 mai 2007
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elquidam à Cruelle incognita:
Le Déjeuner dans l'Oeil qui free...
lundi, 11 décembre 2006
Message d'elquidam à Frédéric Beigbeder:
Qu'il est devenu depuis 99 f un must. Que je me régale de ses mots, de sa pensée. Qu'il a été ma découverte en littérature française, avec aussi Michel Houellebecq la même année. Que WINDOWS ON THE WORLD m'a fait apprécier un autre aspect de lui, qu'il était AUSSI un père. Comment ne pas avoir été séduite par ce dandy ? Et même s'il est loin de moi, je l'ai senti davantage tout près, à cause de NYC, à cause de Paris, que j'aime tant, à cause de son érudition qui me fait découvrir les vieux comme les nouveaux auteurs. En somme, que j'attends avec impatience ses nouvelles aventures, aussi le film qu'on tournera à partir de 99 f. Beigbeder que je fais lire à tout plein de gens qui après l'avoir goûter s'exclament : Il est vraiment super cet écrivain, et quel humour aussi. Merci Frédéric Beigbeder d'être qui vous êtes: un écrivain hors-pair et stimulant. (2001)
Commentaire d'elquidam à Philograph:
Ça ressemble étrangement à du Alfred Pellan.
elquidam a dit à Num:
en faim qqun qui OZE écrire hautrement..me-num me-num...
elquidam au Coyote:
Beaucoup de questions, cher Coyote, beaucoup trop, celle que tu te poses là sent le gros doute, l'énorme doute, le pire de tous les doutes: on aime ou on aime pas ? On devrait toujours tenter d'aimer, même si c'est le verbe le plus insignifiant dans la bouche et dans la main des pros de l'ironie. " L'écorchement féroce...cordée ascensionnelle jusqu'au panorama indicible "; je ne me questionne même plus: comment ne pas aimer après avoir lu de tels mots ? On n'a rien à craindre du vent, il nous fouette, nous rafraîchit, nous pousse par en avant...Bonne fin de semaine...
elquidam à nokturA:
Contente de te retrouver parmi le gris-gris. Je compatis avec toi pour la torture que te fais subir le HellRider. I wrote something about alginate today en français.;-)
elquidam sur OCTOBRE, 3 Octobre 2006
Un seul gros pays pour une si petite planète ? Sais pas trop, mais ça finira sûrement par se produire un jour.
elquidam à The Survivors El accidente de Los Andes:
Last night, with my younger son and my husband, I saw for the second time the movie Alive (in french), and this morning I have a special tought for you, survivors, and also for those who permit this miracle. I realize how it is so easy to live NOW, here in my house.This website is a real gift. I add it in my favorite since today. Thank you for this lesson of humanity. You'll be in my heart forever.
***
Y'a des jours comme ça, où l'on se demande pourquoi on a écrit un mot, une phrase, un commentaire, une page, un livre, un testament ou un dictionnaire...On se demande si on n'était pas...
quelqu'un d'autre ... ...
Jeudi, 17 mai 2007
THE REST OF THE NIGHT
...Yesterday,
I understood something
about the Loneliness:
Poppy was not here,
Mommy was not near...
So, today I can see the Young Fear,
and understand all of you, my Dear.
I understood tonight and NOW,
(and the rest of your nights):
you'll have to drink yet a lot of bottles of beer,
to forget that you're not alone again to hear this song,
to forget that you won't have to call them...this year...
Today,
I understood something about that Spring:
I don't want to be a King,
I just want to be THE THING...
elquidam
Samedi, 19 mai 2007
RÉFECTION DES FENÊTRES
Utopique Fifties
to Cruelle incognita & Katleen (and me).
Less than these precious moments.
More than those anxious laments.
I want to grow love by two hearts.
I want to blow above/under Arts.
Thanks to all of You, Thinkers of Me.
Frank 2 postal blues to pay my dues.
One 9 fifty seven, upon their gleam.
1 night only, 11 swans could dream...
elquidam,
when saturday night is going to die...
***
FIN DE FENÊTRES OUVERTES 3
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